Dans un article du Monde déjà ancien - 16 septembre - Jean-Michel Dumay évoque le rapport des Français à leur travail en s’appuyant notamment sur une étude TNS Sofres pour l’Observatoire international des salariés. Il apparaît que les Français - et les Latins en général - entretiennent une relation plus affective à leur environnement professionnel, à l’entreprise qui les emploie. « Pour 56 % de ceux-ci, explique Jean-Michel Dumay, le travail est d'abord une source de contacts humains. » Seulement 33 % des Américains et 45 % des Européens.
Evidemment, en cas de crise, la rupture est d’autant plus douloureuse… Le journaliste en vient d'ailleurs à parler de « dépit amoureux ». Comment faire pour ne pas en arriver là ?
Se désengager affectivement de l’entreprise, utiliser celle-ci comme un kleenex ? Il est désormais coutume d’attribuer ce comportement aux cadres. Mais est-ce vraiment la solution ?
Philippe Detrie, président d’Inergie, fait le pari inverse. Pour lui, il est parfaitement possible de s’épanouir dans l’entreprise (sous réserve bien sûr des difficultés économiques de celle-ci) ; et il est même tout à fait souhaitable que cela soit ainsi car « convivialité rime avec efficacité » a-t-il coutume de dire.
Fort de cette conviction, Philippe a créé il y a quelques années l’association « Printemps de la convivialité ». Je vous invite à aller voir leur site pour juger de la pertinence de la démarche. On est loin du côté naïf, sympathique mais inefficace, que l’on pourrait craindre, venant d’une telle initiative.
Les intitulés des groupes de travail parlent d’eux-mêmes :
« Créer un référentiel et un autodiagnostic de la convivialité »
« Créer un argumentaire pour encourager la convivialité »
« Créer l'Observatoire de la Convivialité au Travail (OCT) »
etc.
Vous vous demandez peut-être ce qui me prend de parler tout à coup du « Printemps de la Convivialité » en plein mois de décembre par moins 5°...
Je vous rassure, tout va bien, mais il se trouve que l’association est très active ces temps-ci avec la 3ème convention de la convivialité qui se tiendra demain vendredi au siège de Saint-Gobain à la Défense. L’autre moment fort de l’année devant se tenir le 20 mars 2008 à l’arrivée du printemps, bien sûr.
Pour en revenir à demain, j’interviendrai pour évoquer la convivialité dans le cadre du recrutement. Je vous entend d’ici : « il y a du boulot », « les recruteurs sont des teignes, des fourbes, des vicieux ». Concédons qu'en terme d’image – et sans doute aussi de pratique - il y a beaucoup à faire pour qu'un entretien d’embauche ne ressemble plus (dans la tête des candidats tout au moins) à un séance de torture dans un bureau climatisé.
Je ne manquerai pas de vous raconter cette journée de vendredi mais je sais déjà, pour bien connaître Philippe, que tout sera parfaitement organisé et convivial. On attend même un clown-consultant !
MAJ : je tombe par hasard sur cette interview d’un entrepreneur pas comme les autres mais qui s’avère être un véritable expert en convivialité ! Son métier ? Le nettoyage d’entreprise. Son leitmotiv ? « On a tous besoin de bosser pour bouffer, mais l’ambiance, c’est nous qui la créons. »
Très concrètement, Yves Neveu présente en bonne et due forme ses collaborateurs (femmes ou hommes de ménage) à ses clients. Ces personnes d’origine modeste, sont le plus souvent « invisibles » dans les entreprises. Yves Neveu souhaite lui (et exige cela de ses clients) qu’on les connaisse par leur prénom, qu’on leur dise bonjour et qu’elles deviennent de véritables personnes de confiance dans l’entreprise, particulièrement en cas de problème technique. Belle idée trouvée sur ce tout nouveau et beau site : dirigeants durables.
> dernière minute : je ne pourrai finalement finalement pas être présent à cette convention. j'interviendrai plus tard.
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