J’étais au Maroc il y a une dizaine de jours pour donner des cours à l’IGA Casablanca. C’était aussi l’occasion de retrouver Zakaria Fahim, managing partner de BDO Asmoun et Associés et membre fondateur du CJD International. Ensemble, nous avons parlé management, formation des jeunes managers, ressources humaines…
Quelle est votre appréciation des qualités managériales et des comportements entrepreneuriaux des jeunes dirigeants marocains ? Comment se positionnent-t-ils par rapport à leurs homologues maghrébins ?
Nous pensons qu’individuellement nos jeunes dirigeants sont souvent bien formés, dans de grandes écoles, et n’ont rien à envier à leurs homologues européens. Le plus important est de les accompagner en formation continue pour améliorer leur compétitivité. Ainsi, grâce à des réseaux comme Maroc Entreprendre et le CJD, ils peuvent benchmarker avec les autres pays, notamment la Tunisie. Ce pays joue dans la cour des grands après avoir été classée 30ème en 2006 sur le critère de la compétitivité par le forum économique mondial de Davos et ce, devant plusieurs pays de l’OCDE. Tout cela m’incline évidemment à soutenir un Maghreb économiquement fort et à encourager le renforcement de l’axe Sud–Sud. Beaucoup de chefs d’entreprise marocains s’exportent d’ailleurs en Afrique. Nous avons beaucoup à apprendre les uns des autres !
" Afin de sensibiliser les entreprises marocaines à la dimension RH, l’association des gestionnaires a lancé le prix RH en 2007 " Zakaria Fahim
En quoi consiste précisément l’accompagnement des jeunes dirigeants et des créateurs d’entreprise en général ?
Ils sont sensibilisés aux outils d’accompagnement d’expertise RH pour améliorer leur performance tant personnelle que celle de leur entreprise. Quant aux créateurs d’entreprise, ils peuvent s’inscrire dans un programme d’accompagnement très performant initié par le gouvernement marocain et qui d’ailleurs a été repris par des pays du golfe et d’Afrique subsaharienne ; ainsi le créateur d’entreprise est accompagné durant 2 ans avec un financement à hauteur de 25 000 euros. Par ailleurs, des associations comme le CJD proposent des projets de formation innovants qui sont réunies sous le nom d’Ecole des entrepreneurs. En plus de l’accompagnement par ses pairs sur 18 mois, le jeune dirigeant peut suivre une formation sur l’entrepreneurship développé sur la base d’une étude initiée par les Nations unies. Enfin, le Maroc a initié une charte nationale de bonne gouvernance avec son annexe sur les PME que toute entreprise doit respecter pour inscrire son entreprise dans la performance. Le volet RH y est important.
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