Le Figaro en parle ici, les Sciences n’ont plus la côte et l’on peut se demander si cela n’oblitère pas, peu ou prou, la compétitivité des entreprises françaises qui peinent à recruter des ingénieurs.
En amont, 4000 places d’étudiants ne sont pas pourvues dans les écoles d’ingénieurs françaises. Les jeunes préfèrent s’orienter vers les métiers de la banque ou du conseil, plus rémunérateurs.
En aval, les recrutements deviennent de plus en plus compliqués pour répondre aux besoins de production ou R&D des entreprises.
Mais revenons sur "l'aval"... Les écoles ont eu beau assouplir les conditions d’entrée, nous en sommes restés pour une bonne part au système de sélection par les classes préparatoires, où seuls les "forts en math" trouvent le salut. Nous avons certes des étudiants d’excellents niveau (d’un point de vue mathématique) sur les bancs de ces écoles et dans les labos, mais les effectifs restent insuffisants.
Assouplir le système de sélection ne plairait pas, semble-t-il, aux ingénieurs (n'hésitez pas ici à donner votre opinion !) ; mais il est indéniable qu’il faut adapter davantage l’offre à la demande, en visant une augmentation des effectifs, sans perdre en compétence bien sûr.
Valérie Pécresse, Ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, souhaite un rapprochement entre les universités dotées d’une bonne recherche et les écoles d’ingénieurs naturellement plus orientées métier ; c'est peut-être un moyen pour recruter davantage d’étudiants en fluidifiant la filière... Espérons, quoi qu’il en soit, que les besoins des entreprises seront davantage comblés.