Malheureusement, un évènement encore utile, si l’on en juge les résultats sans appel de notre baromètre L’Autre Cercle-Ifop : seule une personne LGBT+ sur deux est « visible » dans son entourage professionnel et une personne sur quatre déclare être victime de LGBT-phobies…D’où l’importance de faire émerger des Rôles Modèles, inspirants et qui démontrent que l’on peut réussir sa vie professionnelle, quelle que soit son orientation sexuelle ou son identité de genre. Cette aspiration à la visibilité des personnes LGBT+ est bien le signe du passage vers un nouveau paradigme : la crainte de la discrimination, certes encore justifiée, laisse de plus en plus place à la fierté d’être soi-même.
Quels sont les principaux enseignements de cette troisième édition ? En premier lieu, nous constatons que la visibilité des personnes LGBT+ et l’émergence de Rôles Modèles ne sont plus l’apanage des groupes anglo-américains. En 2019, les lauréats émanaient principalement d’entreprise outre-Manche et outre-Atlantique : Microsoft, Mastercard, Pfizer, EY, IBM, Boston Consulting Group…Et nous déplorions le côté très conservateur des entreprises françaises. Dans cette troisième édition et pour la première fois, les lauréats sont davantage présents dans les entreprises françaises (65%, contre 42% en 2020), avec des impétrants provenant de fleurons de notre économie, tels que les Groupe Legrand, Schneider Electric, LVMH, Renault, L’Oréal, Airbus, Engie ou encore Axa, Orange, Société Générale…
Cette édition des Rôles Modèles est une bonne manière de prendre le pouls de la situation des personnes LGBT+ au travail en France. Le Rôle Modèle LGBT+ ou Allié·e est d’abord un homme (65% des lauréats), en Ile-de-France (72%), travaillant dans une grande organisation de plus de 300 employés (71%).
Alors que depuis deux ans, le secteur tertiaire est particulièrement présent, dans cette édition, tous les secteurs sont représentés : banque assurance, informatique, conseil, médias, publicité, gendarmerie… Le secteur industriel est également davantage présent (automobile, énergie). Notons également cette année des profils plus atypiques du monde du travail, comme des acteurs dans le secteur du sport et de la culture. Toutefois, nous regrettons le faible poids du secteur public. En 2021, seuls 10% des lauréats émanent de la fonction publique (8% en 2019 et 5,5% en 2020) alors qu’elle représente 20% de la population active.
Il importe également de souligner que les candidatures sont issues d’organisations engagées sur cette thématique. En effet, les lauréats proviennent à hauteur de plus de 60% d’organisations signataires de la Charte d’Engagement LGBT+ de L’Autre Cercle.
Ces résultats dessinent assurément le portrait-robot de la personne LGBT+ davantage visible au travail… La moindre présence des lesbiennes, en dehors de l’Ile-de-France, dans les PME et dans le secteur public alerte sur les actions de sensibilisation qu’il reste encore à conduire, à la fois pour l’association L’Autre Cercle, mais également pour tout son écosystème (associations, Etat…).
Côté employeur, la présence de Rôles Modèles LGBT+ constitue également un bon indicateur de la maturité des organisations sur cette thématique. Des entreprises ou organisations engagées en matière d’inclusion des personnes LGBT+ au travail et qui n’ont pas réussi, encore cette année, à susciter de candidatures doivent s’interroger. Car nous pouvons évaluer la maturité d’une entreprise ou organisation sur cette thématique à l’aune de sa capacité à faire émerger des Rôles Modèles LGBT+.;
L’Autre Cercle prévoit donc d’ores et déjà l’an prochain une quatrième édition, avec le pari que, dans quelques années, la visibilité se sera tant banalisée que nul ne sera besoin d’organiser de pareille manifestation, mais également que le portrait-robot de la visibilité prenne la forme de multiples visages.
Pour découvrir l'émission : ici
La victime a déclaré que les travailleurs étaient fréquemment soumis à un langage, à des caricatures et à des images racistes, y compris des dessins accompagnés de légendes qui confirmaient leur intention raciste.
✅ Au total, ce sont 6,9 millions de dollars de dommages-intérêts pour détresse émotionnelle et 130 millions de dollars de dommages-intérêts punitifs.
✅ L'environnement de travail de Tesla a déjà fait l'objet d'un examen minutieux en raison d'allégations de discrimination sur le lieu de travail, de violations des droits du travail et de mauvais traitement des travailleurs pendant la pandémie de coronavirus.
"Ces dessins présentaient généralement des images d'individus à la peau foncée avec de grandes lèvres et des os dans les cheveux", a déclaré le procès. « Des caractéristiques qui sont associées à tort et de manière stéréotypée aux individus afro-américains. »
Les dessins, a déclaré Diaz, ont été placés dans des emplacements d'usine où les travailleurs noirs étaient certains de les voir. Diaz s'est senti «humilié, irrespectueux et dévalué» par ce qu'il a vu, selon le procès, et il a été «humilié et offensé» par les travailleurs se référant à lui en utilisant le mot n.
✅ Selon la vice-présidente du personnel de Tesla, Monsieur Diaz n'a jamais travaillé pour Tesla » et était un employé contractuel qui travaillait" pour des agences de recrutement. Elle a déclaré que l'entreprise avait répondu aux cas de harcèlement allégués par Diaz.
« Bien qu'ils aient tous convenu que l'utilisation du mot n n'était pas appropriée sur le lieu de travail, ils ont également convenu que la plupart du temps, ils pensaient que la langue était utilisée de manière« amicale » et généralement par des collègues afro-américains».
Tesla serait « au milieu d'un processus continu d'amélioration de sa culture d'entreprise » avec un renforcement des équipes Diversité, Équité et inclusion.
Tesla est susceptible de faire appel de la décision.
Pour aller plus loin : ici