En effet, 8 Français sur 10 considèrent que la principale mesure pour lutter contre les discriminations est d’abord le renforcement des sanctions juridiques en Europe contre les employeurs coupables (79%). Vient ensuite, à travail égal, la garantie de la même rémunération et de la même retraite pour toutes les personnes travaillant dans le pays, quelle que soit leur nationalité (78%). En troisième position est cité le CV anonyme, afin que la sélection pour les entretiens d'embauche repose uniquement sur la base des diplômes et de l’expérience (73%). La quatrième mesure pour lutter contre les discriminations est l’autorisation des recours collectifs en justice (« class actions ») pour les victimes d'une même discrimination suscite 71% d’avis favorable.
Trois mesures, qui intègrent davantage la notion de citoyenneté, suscitent une adhésion moins franche de la part des Français avec des niveaux également en baisse depuis mars 2022. La régularisation des travailleurs étrangers sans papiers disposant d’un contrat de travail recueille 55% d’opinions favorables. L’autorisation des étrangers non communautaires travaillant légalement en Europe à devenir titulaires de la fonction publique atteint également son niveau le plus faible enregistré (51%). Enfin, un peu moins de la moitié des Français se montrent favorables à l’élargissement du droit de vote aux élections municipales et européennes aux étrangers non communautaires (48%).
L’adhésion aux mesures de lutte contre les discriminations baisse de manière assez marquée par rapport à mars 2022, avec un recul de 2 à 8 points depuis la précédente étude. Les Français se montrent tendanciellement moins favorables aux différentes options envisagées aujourd’hui qu’avant l’élection présidentielle de 2022. Néanmoins depuis 2017, les solutions des Français demeurent assez stables. Ainsi, la proposition du renforcement des sanctions juridiques en Europe contre les employeurs coupables passe de 80% à 79% en sept ans. La mesure visant à garantir la même rémunération et retraite pour toutes les personnes travaillant dans le pays, quelle que soit leur nationalité passe de 82 à 78%. Le CV anonyme remporte tout autant d’avis favorable (72% en 2015 et 73% en 2022).
Pour accéder à l'enquête : ici
*Enquête réalisée en ligne du 26 au 28 octobre 2022. Échantillon de 1051 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région de l’interviewé.