Comme je l’ai évoqué dans mon post précédent à propos de l’enquête européenne Eurobaromètre 2023 "Discrimination in the EU", réalisée par KANTAR, pour la Commission Européenne, des écarts importants apparaissent entre les pays.
Plus de 26 000 répondants ont été interrogés dans les 27 pays de l’Union européenne.
Origine ethnique : des perceptions de discrimination plus élevées en France, aux Pays-Bas, en Italie et en Suède
Au niveau de l'Union européenne, six personnes interrogées sur dix (60 %) pensent que la #discrimination en général fondée sur l'origine ethnique est répandue dans leur pays, mais il existe des variations significatives entre les États membres. Dans 16 pays, plus de la moitié des personnes interrogées pensent que ce type de la discrimination est répandue dans leur pays, avec les proportions les plus élevées parmi les personnes interrogées aux Pays-Bas (82%), en France (77%), en Italie (75%) et en Suède (73%). En revanche, seuls 27 % en Lituanie et 33 % en Lettonie le pensent.
Dans 18 États membres, les personnes interrogées sont désormais davantage susceptibles par rapport à 2019 de déclarer que la discrimination fondée sur l’origine ethnique est répandue dans leur pays. Les augmentations les plus importantes ont été observées au Luxembourg (+21 points), en Slovaquie (+12 points), à Malte (+11 points) et Hongrie (+10 points). Il n’y a eu aucun changement depuis 2019 au Danemark et en Croatie, tandis que les personnes interrogées dans les sept autres pays sont désormais moins susceptibles de déclarer que la discrimination fondée sur l’origine ethnique est répandue dans leur pays. Les baisses les plus importantes ont été constatées au Portugal, en Finlande et en Autriche (tous -8 points).
Couleur de peau : des perceptions plus élevées de discrimination en France et aux Pays-Bas, en Italie, en Belgique et à Chypre
Les réponses varient considérablement d'un État membre à l'autre lorsqu'il s'agit de considérer que la discrimination en général fondée sur la couleur de la peau est répandue. Les proportions sont les plus élevées parmi les personnes interrogées en France et aux Pays-Bas (tous deux 78 %), en Italie (75 %), en Belgique (73 %) et à Chypre (71 %). Les répondants sont les moins susceptibles de déclarer que la discrimination fondée sur la couleur de la peau est répandue en Lettonie (22 %) et en Lituanie (25 %). Au total, dans 17 pays, plus de la moitié pensent que ce type de discrimination est répandu dans leur pays.
Les répondants aux Pays-Bas, en France, en Italie, en Belgique et en Suède sont parmi les plus susceptibles de penser que chacun de ces deux types de discrimination (origine ethnique et couleur de peau) est répandu dans leur pays, tandis que ceux de Lituanie et de Lettonie sont les moins susceptibles de penser que chacun de ces deux types de discrimination (origine ethnique et couleur de peau) est répandu dans leur pays.
Dans l’Union européenne dans son ensemble, la proportion de personnes interrogées estimant que la discrimination fondée sur la couleur de la peau est répandue dans leur pays a augmenté de deux points de pourcentage depuis 2019. Dans 17 pays, la proportion de personnes interrogées affirmant que la discrimination fondée sur la couleur de la peau est répandue a augmenté depuis 2019. Les augmentations les plus importantes peuvent être observées au Luxembourg (+21 points), Chypre et Malte (tous deux +11 points) et Bulgarie (+10 points). Il n'y a eu aucun changement en Lettonie et au Portugal, tandis que les personnes interrogées sont désormais moins susceptibles de déclarer que ce type de discrimination est répandu dans huit États membres, notamment en Finlande (-12 points), en Tchéquie (-8 points) et en Autriche (-6 points).
Travailler avec une personne noire ou asiatique : 80% des répondants se sentiraient à l’aise
- En effet, huit personnes interrogées sur dix dans l'Union européenne (80 %) déclarent qu'elles se sentiraient à l'aise d'avoir un contact quotidien avec un collègue de travail noir. Seuls 10 % seraient modérément à l'aise avec cela et 8 % seraient mal à l'aise. Là encore, de fortes disparités apparaissent. Dans tous les États membres, à l'exception de la Bulgarie, plus de la moitié des personnes interrogées déclarent qu'elles se sentiraient à l'aise dans cette situation, bien que les proportions varient considérablement : de 98 % des répondants aux Pays-Bas, 97 % en Suède et 96 % en Irlande, à 45 % en Bulgarie, 56 % en Hongrie et en Roumanie et 58 % en Autriche. La Bulgarie est le seul pays où plus d'une personne sur quatre (29%) déclare qu'elle serait mal à l'aise. En France, le taux de personnes qui se sentiraient à l’aise d’avoir un contact quotidien avec un collègue de travail noir atteint 93%. Cette proportion de personnes qui se sentiraient à l’aise avec un collègue noir est relativement stable en Europe. Au niveau de l’Union européenne, les résultats sont restés cohérents depuis 2019. Il y a eu une augmentation marginale des proportions qui déclarent qu’elles se sentiraient à l’aise d’avoir un contact quotidien avec un collègue asiatique (+1 point de pourcentage), un collègue noir (+1 point) ou un collègue blanc (+1 point). Les plus fortes augmentations de la proportion qui se sentiraient à l'aise avec un collègue noir sont observées parmi les personnes interrogées en Finlande (+21 points), en Lettonie (+14 points), en Tchéquie et en Lituanie (chacune +13 points), en Grèce (+11 points) et Hongrie (+10 points). Au total, il y a eu une augmentation depuis 2019 dans 21 États membres, alors qu'il n'y a eu aucun changement en Pologne et qu'il y a eu une diminution dans les cinq autres pays, la plus importante étant en Belgique (-7 points). En France, l’augmentation de la proportion qui se sentiraient à l’aise avec un collègue noir est de 3 points.
- Huit personnes interrogées sur dix (80 %) dans l'Union européenne se sentiraient à l'aise d'avoir un contact quotidien avec un collègue asiatique, et 10 % déclarent qu'elles se sentiraient modérément à l'aise. Moins d’une personne sur dix (8 %) se sentirait mal à l’aise face à cette situation. Au niveau national, plus de la moitié des personnes interrogées dans chaque État membre déclarent qu'elles se sentiraient à l'aise dans cette situation. Cette proportion est la plus élevée aux Pays-Bas et en Suède (tous deux 98 %), en Irlande (96 %) et en Finlande (94 %). C'est en Bulgarie (52%) et en Roumanie (55%) qu'elle est la plus faible.
- En France, le taux de personnes qui se sentiraient à l’aise d’avoir un contact quotidien avec un collègue de travail asiatique atteint 93%. Dans 20 pays, les personnes interrogées sont désormais plus susceptibles qu'en 2019 de dire qu'ils se sentiraient à l'aise avec un collègue asiatique. Les augmentations les plus importantes peuvent être observées en Finlande (+21 points), en Grèce et en Lituanie (+14 points), en Lettonie (+13 points), au Portugal (+12 points) et en Tchéquie (+11 points). Il n'y a que trois pays où les personnes interrogées sont désormais moins susceptibles qu'en 2019 de déclarer qu'elles se sentiraient à l'aise avec un collègue asiatique : la Belgique (-7 points), la Roumanie (-3 points) et Chypre (-1 points). Il n'y a eu aucun changement dans les quatre autres États membres. En France, l’augmentation de la proportion qui se sentiraient à l’aise avec un collègue asiatique est de 2 points.
- Un aperçu de ces résultats montre que les personnes interrogées aux Pays-Bas, en Suède et en Irlande sont systématiquement parmi les plus susceptibles de dire qu'elles se sentiraient à l'aise avec chaque type de collègue, tandis que celles en Bulgarie et en Roumanie sont systématiquement parmi les moins susceptibles de dire cela.
(1) Special Eurobarometer 535, Discrimination in the European Union, European Commission, décembre 2023 : ici