Améliorer le bien-être dans l'entreprise
17 janvier 2024
12 janvier 2023
LE TRAVAIL N’A PLUS LA COTE : 3/4 DES SALARIES FRANÇAIS CHANGERAIENT D’EMPLOI IMMEDIATEMENT S’ILS LE POUVAIENT…
C’est ce qui ressort de l'enquête « We Can Fix Work » menée par le Workforce Institute de UKG dans 10 pays auprès de collaborateurs, dirigeants et professionnels RH.
L’enquête traduit la mutation profonde de la perception du travail. Tout au long de l’année 2022, nous RH, nous n’avions à la bouche que les mots « Quiet Quitting » (faire son travail, mais sans aucun zèle, et qui toucherait la moitié des salariés aux Etats-Unis, selon une enquête Gallup), « Great Resignation » (grande démission) et « Disengagement » (désengagement)…
En effet, 74% des salariés en France changeraient d’emploi immédiatement s’ils le pouvaient, tandis que 41 % ne souhaiteraient tout simplement « plus travailler ». Ce sentiment est partagé dans le monde entier : 64 % des collaborateurs en moyenne changeraient d’emploi s’ils en avaient l’occasion et 45 % ne voudraient plus travailler. Cette tendance se révèle plus forte chez les salariés à temps plein (47 %) que chez ceux à temps partiel (36 %), et plus marquée en Inde (53 %) et aux États-Unis (51 %).
53 % des salariés français ne recommanderaient ni leur entreprise ni leur profession à leurs enfants ou à un jeune qui leur est cher (46 % à l’échelle mondiale). Ils diraient également aux nouvelles générations d’occuper une travail, qui offre du temps à consacrer à sa famille (41 %, données mondiales) et qui permette un épanouissement (39%).
Travailler, un gagne-pain…et pas davantage
Sur le plan mondial, 61 % des personnes interrogées admettent que leur travail n’est « qu’un emploi » et qu’elles travaillent principalement pour toucher leur salaire. Pire en France : 70 % de répondants considèrent que leur job n’est qu’un gagne-pain.
Sur le plan mondial, Seulement 23 % des employés disent aimer réellement leur travail et être passionnés par leur carrière.
Un effet pandémie
Près de 9 collaborateurs sur 10 en France déclarent que la pandémie les a aidés à réaliser qu’il y avait des choses plus importantes dans la vie que le travail. Et les attentes des salariés évoluent : 69 % d’entre eux déclarent avoir des attentes accrues quant à la manière dont leur entreprise les soutient, et 63 % repensent les qualités qu’ils recherchent chez un employeur.
Le sens avant la rémunération…
Dans cette étude, on demande également aux parents, membres de la famille et autres mentors les recommandations qu’il feraient aux enfants sur ce qu’ils devraient apprécier dans leur futur travail et chez leur futur employeur : leur premier conseil est de faire des choix de carrière guidés en premier lieu par le sens (74 %) et non par la seule rémunération (62 %).
Les défis des directions et des DRH n’ont jamais été aussi élevés…Comment restaurer en profondeur le lien qui unit les salariés à l’organisation qui les emploie ? Comment réinventer le travail ?
31 décembre 2022
LE « MODE GOBELIN » : DANGER POUR L'INCLUSION AU TRAVAIL ?
L'année 2022 est celle du « mode gobelin », mot consacré de l'année 2022 par le dictionnaire Oxford et qui décrit de nouveaux comportements…Je ne suis pas certain que cette nouvelle attitude "primitive", de repli sur soi et de laisser aller concourt à l'inclusion au travail…
Mode gobelin, de quoi s’agit-il ?
C’est un type de comportement indulgent envers soi-même, paresseux, négligent ou cupide et qui rejette les normes ou les attentes sociales.
Selon Oxford University Press, qui publie l'Oxford English Dictionary, il s'agit d'un terme d'argot souvent utilisé dans les expressions telles que "je suis en mode gobelin" ou "pour passer en mode gobelin".
Le terme a commencé à apparaître en ligne en 2009, mais est devenu viral plus tôt cette année à la suite d'un scandale fictif impliquant l'actrice et mannequin Julia Fox, ainsi que d'un post populaire sur Reddit décrivant quelqu'un qui agissait comme un gobelin. Au fur et à mesure que les restrictions relatives au Covid se sont assouplies, le terme a continué de croître à mesure que les gens réalisaient qu'ils ne voulaient pas revenir à la vie d’avant.
On doit l’expression « goblin mode » à Twitter (goblin en Anglais signifie « esprit maléfique, lutin; en Français, on pourrait traduire cette expression par la « tendance lutin »). Elle fait référence au gobelin, cette créature mythologique qui vit dans les grottes qui se faufile dans l’ombre et agit de manière primitive et sans aucune honte. « Le mode gobelin est un peu le contraire de l’attitude qui consiste à essayer de s'améliorer » et constitue un instant de régression choisi, une forme de « flemmardise », de laisser-aller, voire de négligence. On décide de vivre dans sa tanière, on choisit la robe de chambre, la coiffure improbable, on s’accommode d’un désordre, on se laisse tenter par la malbouffe…C’est le lâcher prise, loin de toute culpabilité par rapport aux injonctions sociales.
C’est le mot de l'année 2022 du dictionnaire Oxford !
C'était l'un des trois choix potentiels sélectionnés par les lexicographes d'Oxford et qui a fait l’objet d’un vote auprès d’anglophones du monde entier à hauteur de près de 320 000 voix, soit 93 % du total. C'est la première fois que le mot de l'année est choisi par le public, une décision prise dans une année que les organisateurs qualifient de "plus divisée que jamais". Les deux autres mots finalistes était « metaverse »(14 484 votes), suivi de #IStandWith (8 639 votes)
Le magazine PC Gamer a même déclenché une campagne pour sa sélection, demandant aux lecteurs de voter pour le « mode gobelin » plutôt que le mot « metaverse », car selon le média, "le mode gobelin s’imposait".
Les mots témoins de l’évolution de notre société !
Tout comme le mot de l’année du dictionnaire Oxford…Celui de l'année dernière était « vax », faisant écho après la sortie d'un vaccin contre le coronavirus…En 2019, c’était le mot « urgence climatique» et en 2013, « selfie».
Casper Grathwohl, président d'Oxford Languages a souligné que le choix du mot « mode gobelin » met en évidence « l'importance de notre vocabulaire pour comprendre qui nous sommes et traiter ce qui se passe dans le monde qui nous entoure...Compte tenu de l'année que nous venons de vivre, le "mode gobelin" résonne avec nous tous qui nous sentons un peu dépassés à ce stade. C'est un soulagement de reconnaître que nous ne sommes pas toujours les « moi » idéalisés et organisés que nous sommes encouragés à présenter sur nos flux Instagram et TikTok».
Susie Dent, lexicographe, étymologiste et personnalité anglaise reconnue des médias a plaidé en faveur du mot « #IStandWith ». Parlant du mot gagnant « mode gobelin », elle déclarait : "Cela semble à certains égards un choix assez frivole, mais en fait, plus vous creusez,, plus vous réalisez que c'est une sorte de réaction à la situation actuelle. En quelque sorte, nous battons en retraite et nous ne voulons plus que notre vie soit organisée par des filtres."
C’est un pied de nez au retour à la vie « normale », au « propre sur soi », le « clean look » et la perfection. C’est un aveux que la vie n’est pas toujours très glamour, comme nous l’avons expérimenté pendant le confinement. La tendance est donc à se réfugier sur des plates-formes comme BeReal, où les utilisateurs partagent des images de leur «soi» non retouché, capturant souvent des moments complaisants en mode gobelin…
C’est aussi une réaction de ras-le-bol face aux évènements qui secouent le monde depuis trois ans. Après la pandémie, la guerre en Ukraine en convainc certains de lâcher du lest, puisque de toute façon, rien ne va. C’est probablement une réaction au stress qu’ont vécu bon nombre d’entre nous.
Mode gobelin versus mode collectif
Est-ce que ce nouveau comportement à la maison va s’inviter dans le monde du travail ? Certainement…Et il faut craindre que cette nouvelle attitude soit peu propice au bien travailler ensemble, à l'égard et au respect pour autrui, à l'engagement dans une démarche collective, à faire société…Autant de qualités pour cimenter un projet inclusif…Le comportement inclusif, de respect et d'acceptation des différences impose un effort vers l'autre de socialisation, loin du comportement régressif, paresseux et d'isolement du mode gobelin.
Comment les managers, les équipes Ressources Humaines et Diversité & Inclusion pourront y faire face ? A l'heure du quiet quitting », cette démission silencieuse, de désengagement du travail de la part des salariés, les directions devront redoubler d'inventivité managériale pour donner du sens au travail dans leur organisation…Et il faut craindre que ce soit une mission délicate à l’heure où de nombreux salariés sont en home office, dans leur cuisine, leur salon, leur chambre…
23 octobre 2015
LES DRH DOIVENT DEVENIR DES DIRECTEURS DU RASSEMBLEMENT HUMAIN…
Ne ratez pas mon interview vidéo ce vendredi 23 octobre 2015 de Jean-Marie Peretti.
Rappelons que Jean-Marie Peretti est Professeur, chercheur et auteur de nombreux ouvrages en ressources humaines. Il est titulaire de la Chaire ESSEC du changement et Président de l'Institut international de l'audit social (IAS)
Ce sera le 6ème épisode de la première saison de 10 interviews : «RH : je ne veux pas revenir en 2015.»
Pour accéder à la vidéo : clic
Dans cette il nous livre sa vision du DRH de demain. Le DRH sera un Directeur du Rassemblement Humain et de la relation humaine, car les femmes et les hommes ne sont pas des ressources, mais ont des ressources, que le DRH s’attache à mobiliser dans une optique de pacte social.
En 2025, la fonction RH sera beaucoup mieux reconnue et elle veillera à ce que le lien social fonctionne. Les ressources humaines seront durablement responsables et la Responsabilité sociale, sociétale et environnementale sera pleinement assumée.
Quel sera le nouveau référentiel de compétences du DRH ?
- Savoir s’intéresser à l’humain et être un expert en matière de bien-être,
- Etre capable d’analyser les big datas et être un véritable auditeur social,
- être en mesure de conduire les transformations et de s’adapter aux changements de la société, notamment à l’arrivée de la nouvelle génération Z sur le marché de l’emploi.
Pour accéder à la plateforme de connaissances RH + RSE d’Alain Gavand : www.toutsur-rh-rse.com
02 mai 2011
Agenda : nouvelles signatures pour la Charte de la Parentalité
Nouvelle cérémonie de signatures pour la Charte de la Parentalité à l’invitation de l’Observatoire de la Parentalité en Entreprise présidé par Jérôme Ballarin.
Cela se passe le 13 mai à l’Hôtel de ville de Paris. Le Baromètre annuel sera également présenté. Inscription avant le 6 mai à [email protected]
A Noter également la Journée de la Famille en Entreprise le 8 Juin qui a pour vocation « de sensibiliser les managers à la parentalité en entreprise, d'humaniser les relations entre collaborateurs, ou encore donner à nos enfants un autre visage du monde du travail. »
Plus d’info sur le site de l’Observatoire de la Parentalité en Entreprise.
Source photo : site de la crèche salariés-parents "People & Baby" qui ouvre, ce mois de mai, à la Défense.
15 avril 2011
Agenda : 13è Université de Printemps de l’Audit Social
L'IAS, présidée par mon ami Jean-Marie Peretti, organise sa 13è Université de Printemps de l’Audit Social à Agadir (Maroc) sur le thème "Audit Social et Valeur(s)" les 2, 3 & 4 juin 2011. Vous pouvez vous inscrire ici.
Depuis plus de 20 ans, l'IAS est un acteur-clé de l'utilisation des méthodes de l'audit dans le champ de la gestion des ressources humaines, et plus récemment de la RSE (Responsabilité sociale de l'entreprise).
ph : via agadir blog zoom
04 avril 2011
23 mars 2011
Palmarès Great Place to Work : de très discrets Français
127 entreprises candidates, 30 heureuses élues, l’institut Great Place to Work vient de publier la liste des entreprises où il fait bon travailler.
Autant dire qu’il y a peu de français même si Le Figaro, partenaire de ce palmarès, précise que « les entreprises françaises représentent 40 % de l'ensemble des lauréats, contre 32 % en 2010 »
Voyons le classement des 10 premières entreprises de + 500 salariés : Leroy Merlin N°3 (belle performance) et Decathlon N°10 (en recul). La chocolatier Valrhona arrive 12è. Trois français sur douze, c’est peu, sachant que les deux premiers sont respectivement PepsiCo et Microsoft.
Le classement des entreprises de moins de 500 salariés est encore plus sévère pour les entreprises « origine France ».
Je rappelle que le critère repose sur le taux de satisfaction des salariés eux-mêmes. Ceux-ci plébiscitent - semble-t-il - le management à « l’anglo-saxonne » ; même si en la matière, il faut se méfier des formules toutes faites.
Quoi qu’il en soit, ce classement a le mérite de nous ramener vers les fondamentaux du management. Ainsi, les salariés ont largement récompensé « l’éthique » et « l’honnêteté » de leur entreprise ; mais aussi sa capacité à fédérer et à générer de la « fierté » ; avec au bout « la satisfaction de se rendre au travail tous les jours ».
ph via capital santé
Et vous en 2024 ? Vous souhaitez une année uniforme, monochrome, monotone, saturée de clones ?
Alors que 35% des salariées et salariés craignent d’être un jour victimes de discrimination au sein de leur entreprise, notamment en raison de l'âge, de l’apparence physique, du diplôme, du sexe, de l'état de santé et du handicap...
Alors que 80% estiment avoir au moins une caractéristique potentiellement stigmatisante, relative au fait d’être senior, à l’origine sociale, au surpoids, au handicap, au parcours scolaire ou professionnel atypique, au fait d’avoir des enfants en bas âge, à l’état de santé, aux croyances et pratiques religieuses, à l’origine ou la nationalité étrangère, à « l’originalité ou l’excentricité physique ou vestimentaire », à l'origine ethno-raciale réelle ou perçue, à l’orientation sexuelle et l’identité de genre, au militantisme, à l’origine sociale aisée, au fait d’habiter une banlieue ou un quartier prioritaire et/ou sensible, d’être aidant familial ou de porter un signe religieux visible.*
Au cours de laquelle, chacune et chacun pourra être soi-même, quelle que soit sa différence…
Alain Gavand
Pour des Ressources plus Humaines
Conseil en diversité : audit, formation et accompagnement
Recrutement : approche directe, formation