Aujourd'hui en France, 1/3 des personnes LGBT+ est encore victime d’au moins une agression LGBTphobe dans son organisation, selon le Baromètre L'Autre Cercle – Ifop 2022 et plus d'1 sur 2 a déjà entendu des expressions LGBTphobes au travail...
Et le rapport annuel de SOS Homophobie constate en France une inquiétante hausse des agressions physiques l'année dernière. En 2022, l'association en a recensé 184 cas, soit une agression physique tous les deux jours, en hausse de 28% par rapport à 2021.
Et dans le reste du monde, dans 69 pays sur 193, l'homosexualité est interdite. Dans onze pays, elle est passible de la peine de mort…
Le quiz que j’ai conçu spécialement pour vous pour ce 17 mai 2023 : https://lnkd.in/dzw4BtqP permettait de tester ses connaissances sur l’ampleur des LGBTphobies et le sens de cette journée…
Bravo aux milliers de personnes qui ont répondu au quiz IDAHOT 2023 : vous avez été 70% à apporter les bonnes réponses ! Parce que vous êtes dans mon réseau, parce que vous avez montré un intérêt pour ce quiz, vous êtes probablement un public déjà averti… Ce qui expliquerait un tel score !
Que vous soyez LGBT+ ou allié·e LGBT+, continuons à œuvrer pour l'inclusion des personnes LGBT+ et au delà de l'orientation sexuelle et de l'identité de genre, agissons pour un monde plus inclusif, ou chacune et chacun peut être soi-même et puisse donner le meilleurs de soi-même quelle que soit sa différence.
Retour sur les questions et les réponses avec quelques explications…
Question 1 : La journée IDAHOT (International Day Against Homophobia, Transphobia and Biphobia), le 17 mai mobilise l’opinion publique sur les problèmes liés à l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et à la biphobie, par le biais de colloques, de manifestations ou d’événements artistiques. Vrai ou Faux ?
La réponse était « vrai » et vous avez été 94.96 % à apporter la bonne réponse.
Question 2 : 17 mai, journée contre l’homophobie, la lesbophobie la transphobie et la biphobie : à quand remonte cette date ? 2005 ? 1970 après les émeutes de Stonewall, à New York survenues en 1969 ?
La réponse était 2005 et vous avez été 68.81 % à apporter la bonne réponse.
Question 3 : LGBT+ : cet acronyme se rapporte à l'identité de genre et à l'orientation sexuelle. Mais de quoi s'agit-il ?
L’orientation sexuelle fait référence au fait de ressentir une attirance émotionnelle, physique et/ou sexuelle envers des personnes.
Identité de genre : C'est l'expérience intime et personnelle de son genre profondément vécue par chacun·e. Vrai ou Faux ?
La réponse était « vrai » et vous avez été 93.4 % à apporter la bonne réponse.
Question 4 : La LGBTphobie au travail, ça existe encore ?
a) 1/3 des personnes LGBT+ a été victime d’au moins une agression LGBTphobe dans son organisation, selon le Baromètre L'Autre Cercle – Ifop 2022 ?
b) 1 personne LGBT+ sur 5 a déjà entendu des expressions LGBTphobes au travail, selon le Baromètre L'Autre Cercle – Ifop 2022 ?
La réponse était a) et vous avez été 70.87 % à apporter la bonne réponse. En effet, selon le Baromètre L'Autre Cercle – Ifop 2022, 3 LGBT+ sur 10 ont déjà été victimes d’au moins une agression LGBTphobe dans leur organisation et ces chiffres sont à la hausse. (30% en 2022 contre 26% en 2020). Moqueries désobligeantes ou propos vexants, insultes ou injures à caractère diffamatoire ou encore mise à l’écart des autres salarié·es sont les trois premières formes d’agressions subies par les personnes LGBT+.Cette situation LGBTphobe s’exprime au quotidien lors de simples échanges entre collègues de travail avec des expressions telles que : « enculé », « pédé », « ce n’est pas un boulot de pédé », « gouine ».
Ce n'est pas 1 personne sur 5, mais plus d'1 sur 2 qui a déjà entendu des expressions LGBTphobes au travail : 55% ! 55% pour les LGBT+, contre 34% des non-LGBT+. Le climat de LGBTphobie d’ambiance qui prévaut dans les organisations est sous-estimé, voire méconnu par les non-LGBT+.
Question 5 : Combien de LGBT en France ? 8,3% ou 3,3% ?
La réponse était 8,3% et vous avez été 83.33 % à apporter la bonne réponse. Dans la grande enquête menée en France en 2019 (DILCRAH / Fondation Jean Jaurès / Fondation Jasmin Roy - Observatoire Des Lgbtphobies– mai 2019), le taux de personnes LGBT (au sens strict) était de 8,3% parmi l’ensemble des personnes âgées de 18 ans et plus vivant en France métropolitaine.
Dans cette enquête quantitative auprès d’un échantillon global de plus de 13 000 personnes représentatif de la population métropolitaine âgée de 18 ans et plus, on comptait 432 homosexuell·les, (3,2%), 640 bisexuel·les, assumé·es, (4,8%) et 37 transgenres (0,3%). Ce chiffre ne prend pas en compte les personnes bisexuelles non assumées, asexuelles ou non-binaires (d'où la mention de l'Ifop : LGBT au sens strict).
Ces données sont assez proches de la dernière étude réalisée par l’institut de sondage Gallup qui a publié ces données portant sur 120 000 américains en février 2022 et qui fait état de 7,1% d’adultes américains s’identifiant comme LGBT (lesbienne, gay, bisexuel, trans). Plus de la moitié des Américains LGBT (57%) se disaient bisexuels - soit 4% de toute la population adulte. 21% des personnes LGBT se disaient gays, - 14% lesbiennes, 10% transgenres, 4% “autre qu’hétérosexuelles”, comme queer.
Question 6 : Dans le classement européen des droits LGBT+, publié par ILGA-Europe en mai 2023, la France se situe au 5è rang ou au10è rang sur 49 pays évalués en Europe ?
La réponse était le 10e rang et vous avez été 82,18 % à apporter la bonne réponse. ILGA-Europe vient de publier, comme chaque année, son Rainbow Europe Map and Index 2023, classement européen des droits LGBT+, évaluant (de janvier à décembre 2022) 49 pays sur 74 critères. Le baromètre est établi selon l’impact des lois et politiques de chaque pays sur la vie des personnes LGBT+.
Malte arrive en tête du classement pour la huitième fois consécutive avec un score de 89%, suivi par la Belgique (76%), du Danemark (76%), de l’Espagne (74%), de l’Islande (71%), de la Finlande (70%), du Luxembourg (68%), de la Suède (68%), de la Norvège (67%), et enfin de la France qui tombe (de la septième) à la dixième place avec 63%.
La Russie et l’Arménie avec 8%, la Turquie avec 4% et l’Azerbaïdjan avec 2% closent le classement.
Question 7 : Un·e allié·e LGBT+ est une personne sympathique ou bienveillante à l'égard des personnes LGBT+. Vrai ou Faux
La réponse était « faux » et vous avez seulement 17 % à apporter la bonne réponse. En effet, l'allié·e est une personne qui contribue à l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail par des prises de position visibles et des actions concrètes : recadrage et pédagogie face à des comportements lgbtphobes, communication sur la thématique, participation à des sensibilisations pour mieux comprendre les problématiques, engagements associatif ou au sein de son organisation…
L'alliétude, néologisme de L’Autre Cercle, désigne à la fois un état d’esprit, une attitude et une manière d’interagir qui contribuent à l’inclusion des personnes LGBT+ dans le monde du travail. L’alliétude se caractérise par un engagement actif, au-delà de la seule sympathie ou bienveillance.
A noter : Les allié·es peuvent inclure à la fois des personnes cisgenres et hétérosexuelles qui soutiennent les personnes LGBT+ et des personnes LGBT+ qui en soutiennent d'autres. A titre d’exemple, un homme gay et cisgenre est engagé pour soutenir les personnes transgenres ou une personne gay s’implique pour soutenir une lesbienne.
Question 8 : Dans une enquête Ipsos pour L’Autre Cercle (2022), une partie des français considère que l’entreprise doit tout faire pour favoriser l’inclusion lgbt+. Quel en est le pourcentage ? 66%, 46% ou 36% ?
La réponse était 66% et vous avez seulement 31,31% à apporter la bonne réponse.
Question 9 : En France, dans le cadre d’un recours pénal, la personne reconnue coupable de discrimination fondée sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre encourt une peine d’emprisonnement de 3 ans et de 45 000 euros d’amende. Vrai ou Faux ?
La réponse était « vrai » et vous avez seulement 89 % à apporter la bonne réponse. En effet, en France, l’orientation sexuelle ou l’identité de genre font partie des critères de discrimination prévus par la loi (article L. 1132-1 du code du travail et article 225-1 du code pénal). Dans le cadre d’un recours pénal, la personne reconnue coupable de discrimination encourt une peine d’emprisonnement de 3 ans et de 45 000 euros d’amende. A cela, s’ajoutent les dommages et intérêts réparant le préjudice (conseil des prud'hommes), ainsi que des recours extra-judiciaires possibles (Inspection du travail et Défenseur des droits).
Et vous en 2024 ? Vous souhaitez une année uniforme, monochrome, monotone, saturée de clones ?
Alors que 35% des salariées et salariés craignent d’être un jour victimes de discrimination au sein de leur entreprise, notamment en raison de l'âge, de l’apparence physique, du diplôme, du sexe, de l'état de santé et du handicap...
Alors que 80% estiment avoir au moins une caractéristique potentiellement stigmatisante, relative au fait d’être senior, à l’origine sociale, au surpoids, au handicap, au parcours scolaire ou professionnel atypique, au fait d’avoir des enfants en bas âge, à l’état de santé, aux croyances et pratiques religieuses, à l’origine ou la nationalité étrangère, à « l’originalité ou l’excentricité physique ou vestimentaire », à l'origine ethno-raciale réelle ou perçue, à l’orientation sexuelle et l’identité de genre, au militantisme, à l’origine sociale aisée, au fait d’habiter une banlieue ou un quartier prioritaire et/ou sensible, d’être aidant familial ou de porter un signe religieux visible.*
2024, excellente année...résolument DIVERSE !
Au cours de laquelle, chacune et chacun pourra être soi-même, quelle que soit sa différence…
Alain Gavand
Pour des Ressources plus Humaines
Conseil en diversité : audit, formation et accompagnement
Recrutement : approche directe, formation